Traversée des Aiguilles de la Lé

Une jolie course d’arête, dans un cadre magnifique, qui se fait à la journée !

Une petite course d’arête à la journée pour me redonner confiance ? On opte pour la traversée des Aiguilles de la Lé, en face de la magnifique couronne de Bréona, au-dessus de Moiry. Ça tombe bien : j’adore ce coin !

La météo s’annonce radieuse – caniculaire même ! Avec un départ tardif au parking, qui ressemble à un camping géant, on double les dizaines de randonneurs qui montent à la cabane. Ça me donne presque la douce illusion que j’avance !

Sur le chemin de la cabane de Moiry, qu’on devine en-haut à gauche

Et il m’en faut, car depuis la cabane, il y a encore 45 minutes de marche sur des gros blocs de pierre. En plein cagnard. Tout ce que je déteste quoi. Guillaume fait son chamois et avance avec une facilité déconcertante, pendant que je cherche désespérément mon chemin et l’équilibre sur ces gros rochers instables. 

Je rejoins enfin le col du gardien (super spot à bivouac si jamais), il y a une cordée féminine qui est sur le point de partir et qui a l’air toute sympathique !

Guillaume au début de l’arête. Au fond, le point qui rejoint la crête sommitale
Au début de l’arête, avec le Weisshorn et l’Ober en toile de fond

On ne traîne pas (on a un horaire à tenir et un enfant à aller chercher chez les beaux-parents), on s’encorde et on y va. Guillaume avait déjà fait cette course avec un pote, dans un épais brouillard. Là c’est différent, pas un nuage, on grimpe en t-shirt, le rocher est super chaud et la vue démente ! Le Weisshorn, l’Obergabelhorn, la Dent des Rosses, que de chouettes souvenirs en montagne !

La première partie s’apparente plus à de la marche; on crapahute et ce n’est jamais dur. C’est loin d’être incroyable mais ça me va bien, ce début en douceur ! On reste tout du long sur le fil, alors qu’il y a moyen de contourner les difficultés, et on a le droit à quelques jolis passages !

Guillaume qui avance tel un chamois

Derrière moi j’entends babiller Valéria et Odile, qui avancent au même rythme que nous, du coup c’est cool on a pas la pression !

On arrive au col des Aiguilles puis on poursuit jusqu’à un mur qui paraît vertical de loin. J’assure Guillaume pour le pas en VI (que je passe mieux que lui, c’est tellement rare que je me dois de le préciser) et on fait un relais sur un piton. Je crie aux filles qu’il y a un piton où je suis et Valeria flippe à fond “quoi??!! Un python”. ça nous vaut un bon fou rire ! Au-delà du cadre juste hallucinant, de la cordée féminine bien sympa et de mon chéri qui me dit même un « allez c’est bien » , on observe des chamois et leurs bébés juste en face, et un aigle qui nous survole. Bref on n’est pas loin du paradis. Manque que le bar à Rivella.

Guillaume juste avant le pas de IV
De la jolie grimpe dans cette partie
Guillaume dans une partie grimpante

On rejoint la crête sommitale avec une variante bien grimpante et franchement cool, même si le petit passage à gauche tout facile me tentait assez ! Merci Guillaume, sans toi je serais définitivement une feignasse !

Dans la variante à Guillaume
la variante plus grimpante choisie par Guillaume

Une fois en-haut, la crête sommitale s’offre à nous, avec le sommet au fond. On essaie de tenir le rythme, ça devient plus aérien, et je vois Guillaume parcourir cette arête comme si c’était un tapis roulant. Moi je galère un peu plus mais je le suis et je ne râle pas trop. 

Sur la crête…
Moi et ma hantise du « sans les mains »
je vous laisse admirer le panorama (plutôt que mon coup de soleil)
Un peu avant le sommet

On arrive au sommet après 3h sur l’arête ! Je suis vraiment contente d’être là, d’avoir eu du plaisir durant toute la course, de ne pas avoir flippé comme j’ai pu le faire dernièrement. Et je ne me lasse pas de cette vue !

Guillaume au sommet
Au sommet. Là on se dit « faut vraiment qu’on se mette au parapente »

On ne traîne pas, la descente n’est pas toute courte… Il faut d’abord désescalader des blocs de pierres puis rejoindre le col avant de descendre dans un chemin grailleux mais efficace. 

On arrive à la voiture et je suis ravie de mettre mes tongs et de boire une bière fraîche (et un Rivella. Voyez comme je suis prévisible). 

En définitive, une jolie course à la journée, pas trop longue, pas trop dure, dans un superbe panorama ! Y a pire, non?

Infos et topo

Traversée des Aiguilles de la Lé : cotations : AD 4a>3c II P4

Topo : https://www.camptocamp.org/routes/56020/fr/aiguilles-de-la-le-traversee-s-n

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