Weissmies (4023m)
13 juillet 2013
Après de belles courses en rocher pour se refaire les mollets, notamment aux Ecandies et aux Perrons, nous décidons de profiter du magnifique week-end qui s’annonce pour aller en montagne. Avec ce temps, j’imagine que nous ne serons pas les seuls à avoir la même idée…
Au programme, 2 4000m aux alentours de Saas-Fee. 2 sommets, ça fait beaucoup pour mes petits mollets (et mon petit mental), mais en même temps, pas de marche d’approche (quelle magnifique invention que les télécabines), et le premier sommet, le Weissmies, est réputé facile.Ça tombe bien, commencer par une voie normal et facile, ça me va bien !
Nous partons sans nous presser pour éviter la foule, et c’est payant. Lorsque nous débutons l’ascension, il est 9h30 et il y a une dizaine de personnes qui redescendent, personne derrière nous. Jérôme, notre guide du weekend, nous propose que Guillaume fasse le guide pour cette course ; l’idée étant de nous rendre autonomes dans le futur et de faire ce genre de courses sans guide.
Guillaume entame la montée. C’est une course de neige, et après le BIshorn, mon premier 4000, j’ai quelques appréhensions. Peur que ce soit long et pas très drôle. Mais c’est sans compter sur Jérôme, plus en forme que jamais, malgré quelques soucis de digestions liés à une fondue chinoise mangée la veille (la prochaine fois, tu évites la chinoise Jérôme hein ?! Pour le bien de l’humanité …) et Guillaume nous fait un pas de guide royal.
On avance donc bien, les paysages sont magnifiques ! Les crevasses sont super bien bouchées avec toute la neige tombée ce printemps, et les séracs sont sublimes (faudra peut-être un jour que je voie en eux un peu plus de dangerosité et un peu moins de beauté pour arrêter de trainer les pieds quand je suis dessous !).
La montée est régulière, il fait un temps magnifique, derrière nous se dressent les Michabels, avec le Dôme, l’Alphubel, l’Allinhorn sur lequel nous étions en avril, et bien d’autres belles montagnes.
Malgré la chaleur, la neige n’est pas trop ramollie et on avance sans souci. Petite pause à mi-chemin avant d’entamer la dernière montée, une jolie arête sommitale blanche qui se découpe dans ce ciel bleu, c’est magnifique et immaculé. En plus, les derniers alpinistes sont maintenant tous sur la descente. On en a croisé de tous les niveaux et de tous les looks, et en regardant de plus près la manière dont ils s’encordent, on s’étonne qu’il n’y ait pas plus d’accidents en montagne… mais bon, ça c’est un autre débat.
Nous arrivons au sommet après 2h30 de montée (ah si toutes les montées étaient aussi courtes !), prenons notre temps. Il y a très peu de vent et la vue est grandiose. Nous voyons le Lagginhorn, le sommet prévu pour demain et son arête sud, ça n’a pas l’air tout court ni tout simple mais c’est majestueux !
Guillaume, le guide du jour qui assure, entame la descente. On prend même des raccourcis et on double plein de monde, dans cette neige c’est le bonheur et ça avance. En 1h30 nous sommes à notre point de départ. Il est 14h, et Jérôme nous profite de peaufiner notre technique de moufflage. Si Guillaume sait guider et si je sais le sortir d’une crevasse, je sens qu’on va pouvoir avoir de chouettes projets ces prochains mois…
Bon c’est pas tout, mais une belle course nous attend demain, et pour avoir des chances d’y arriver, nous décidons de nous shooter au rivella sur la terrasse du Hochsaas, où nous passerons la nuit (heu en dortoir hein, pas sur la terrasse).
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